Pollutec s’est tenu à Lyon du 27 au 30 novembre 2018. Cet évènement international constitue une source d’information importante pour nos métiers. Avec 2 200 exposants et 128 pays représentés, la 40ème édition de Pollutec était riche de solutions innovantes et de rencontres.

Nous ne pourrons pas revenir sur tous les moments clés de cet évènement, mais nous vous proposons ici quelques sources d’inspiration qui nous ont marqués et quelques temps forts en lien avec nos expertises.





Des solutions techniques et des services de l’environnement reconnus internationalement

Le salon a été inauguré mercredi 28 novembre par Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Gérard Collomb, maire de Lyon, en présence de Batio Bassiere, ministre de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique du Burkina Fasso, pays invité d’honneur de cette édition.

Nos collaborateurs ont assisté à de nombreuses conférences et ont sillonné les allées du salon pour enrichir leurs connaissances avec des innovations techniques et sociétales. Ils ont pu se réjouir de la volonté toujours plus grande de mieux gérer les déchets et de les valoriser en ressources nouvelles dans une logique d’économie circulaire. Les déchets du BTP et les déchets plastiques étaient particulièrement concernés.

Pour le réemploi des déchets du BTP

Un débat très intéressant a réuni des représentants de FFB, FEDEREC BTP, AMORCE, AIMCC, RECOVERING autour de la question des déchets du bâtiment. Pas toujours d’accord, ils ont échangé pour envisager de nouveaux modèles économiques. Comment mieux gérer les déchets du BTP ? Qui doit en porter la responsabilité ? Qu’est-ce que le diagnostic ressources BTP ? Est-ce que la création d’une REP (Responsabilité Elargie du Producteur) est envisageable ? Nous étions d’autant plus attentifs à ces échanges que quatorze fédérations professionnelles BTP et du recyclage nous ont confié une étude pour définir les modalités d’une organisation nouvelle et durable. Nous travaillerons sur cette étude sur le premier semestre 2019 en partenariat avec Enotiko et le cabinet Carl Enckell Avocats.

Vers un plastique 100% recyclable

L’Europe affiche des ambitions fortes en ce qui concerne la gestion des déchets plastiques. La France, qui recycle moins de 25 % de ses plastiques, selon une étude de PlasticsEurope de janvier 2018, souhaite des plastiques 100 % recyclés en 2025.  Pollutec a montré, à travers une conférence, combien le recyclage des plastiques était un enjeu pour la Terre et les océans et a mis en exergue des projets inspirants à l’image de l’exposition portée par ExpeditionMed.

Du nouveau pour la collecte des déchets ?

Les équipements de collecte font l’objet de nombreuses améliorations. Nous nous sommes intéressés aux innovations technologiques en lien avec la gestion des biodéchets dont la collecte est prévue par la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte et la Feuille de Route Economie Circulaire. Les camions de collecte, les bennes, les conteneurs, les bacs commencent à se préparer pour leur nouvelle mission.

Du changement également pour la collecte des coussins et duvets ! Ecomobilier a présenté la structuration de son futur cahier des charges pour le renouvellement de ses marchés de collecte, de logistique et de traitement. Les consultations qui débuteront fin décembre tiendront compte de l’extension de son périmètre aux couettes et oreillers.

La question des énergies renouvelables a également été soulevée et le biométhane était au cœur de plusieurs conférences et échanges.

Un coup de cœur ?

Des initiatives durables qui véhiculent les valeurs d’Inddigo, nous en avons rencontrées plusieurs. Nous ferons un petit clin d’œil à une entreprise savoyarde, Rhizomex Consulting, qui souhaite créer un modèle économique circulaire autour de la problématique posée par une plante invasive : la Renouée du Japon. Cette plante exogène colonise nos campagnes et ses ruisseaux en écrasant la biodiversité alentours. Stopper sa prolifération est une nécessité, ses rhizomes sont arrachés et brulés sur place moyennant des frais de destruction. Or, il s’avère que la plante ne constitue pas seulement un danger, elle a aussi des vertus, elle produit un anti-oxydant naturel très recherchés : le resveratrol. Rhizomex Consulting cherche alors à valoriser les rhizomes plutôt que les détruire et faire ainsi participer toutes les parties prenantes à une économie circulaire.

Inddigo est intervenu sur les CSR (Combustibles Solides de Récupération) et le coût de la gestion des déchets en Auvergne Rhône-Alpes

Inddigo était également présent à Pollutec pour apporter son expertise. Nous en avons parlé lors d’une précédente actualité, nos experts sont intervenus pour présenter le référentiel des coûts de la gestion des déchets en région Auvergne Rhône-Alpes et un état des lieux des technologies européennes innovantes de valorisation des CSR (Combustibles Solides de Récupération).

En attendant la publication du référentiel mi-décembre 2018, vous pouvez consulter la synthèse présentée à Pollutec sur la gestion des coûts des déchets sur le site de l’Observatoire des déchets en Auvergne-Rhône-Alpes.

Le benchmark sur les technologies innovantes de traitement des CSR sera publié plus tard. Les CSR concernent les déchets non dangereux et non recyclables valorisés en énergie. Sur la centaine d’installations recensées, nous avons sélectionné une dizaine de sites à visiter, en Italie, Autriche, Pays-bas et en France. Ces visites nous ont permis de mieux comprendre les facteurs de réussite ainsi que les verrous technologiques à lever. Les efforts de R&D doivent encore être poursuivis pour développer les solutions techniques au niveau industriel.