Inddigo prend part à la coordination d’une expérimentation pour mettre en place une démarche low-tech territoriale intégrant 20 organisations volontaires de l’agglomération de Concarneau Cornouaille.
Voici plus d’informations sur cette mission confiée par l’ADEME et le Low-tech Lab avec le soutien de l’État, de la Région et Concarneau Cornouaille Agglomération



Des objets low-tech à une démarche territoriale
Le terme « low-tech » s’est développé au début des années 2010 en France en opposition au « high-tech », pour désigner des systèmes techniques plus vertueux caractérisés par 3 piliers :
  • Leur utilité : ils répondent à des besoins essentiels
  • Leur accessibilité : à la portée de tous en termes de prix et de savoir-faire, ils encouragent la réappropriation des techniques par les individus (notamment au travers d recourant à davantage de partage des connaissances et de collaboration. u Do It Yourself), en
  • Leur durabilité : sobres en en ressources et résistants, ils cherchent à optimiser nos impacts environnementaux et sociétaux. Ils sont éco-conçus, de façon simple, pour être fabriqués et réparés localement, dans une optique de décomplexifier les systèmes qui nous entourent.
Déjà pionner dans la mise en œuvre de systèmes low-tech, le Low-tech Lab, œuvre aujourd’hui pour que ces 3 principes ne soient plus appliqués uniquement aux objets et systèmes mais deviennent une démarche applicable à plusieurs échelles, aux services, savoir-faire, pratiques, modes de vie et même courants de pensée.

La low-tech au bénéfice de la neutralité carbone
En requestionnant l’utilité, la durabilité et l’accessibilité, la démarche low-tech se présente comme une opportunité pour vivre mieux avec plus de sobriété et dans le respect de la nature. Des conditions indispensables pour atteindre la neutralité carbone en 2050 selon 2 des 4 scénarios de transition énergétique pour la France présentés par l’ADEME.
Le scenario, « S1 : Génération frugale » et le scenario « S2 : Coopérations territoriales » mettent la sobriété, pour le premier, et une évolution soutenable des modes de vie dans le respect de la nature, pour le second, au cœur des préoccupations.
Ils impliquent d’interroger nos modèles sociétaux et en particulier nos modèles économiques, afin de permettre une meilleure adéquation entre les besoins et la production. C’est justement ce que propose la démarche low-tech.

Oui, mais concrètement comment mettre en place une démarche low-tech cohérente et partagée à l’échelle d’un territoire ?

Une expérimentation de terrain menée en partenariat avec l’État, la Région, l’ADEME, Concarneau Cornouaille Agglomération et le Low-tech Lab
20 organisations de Concarneau Cornouaille Agglomération ont été retenues dans le cadre de l’appel à projets « les solutions low-tech au service de la sobriété territoriale ». 11 entreprises, 6 structures publiques et 4 associations du territoire de Concarneau participent ainsi à une expérimentation, de juin 2022 à décembre 2023, avec pour objectif d’identifier et mettre en œuvre des solutions low-tech avec l’idée directrice qu’elles soient communes et partagées.
Nous avons été retenus par l’ADEME pour coordonner cette expérimentation et accompagner les 20 acteurs volontaires aux profils différents : une école, un hôpital, un hôtel, un museum, un fablab, des entreprises, exploitations agricoles associations ou encore des collectivités.
Le projet a pour finalité de démontrer l’intérêt innovant des low-tech au service de la sobriété territoriale et d’identifier les conditions de leur mise en œuvre.
Il s’inscrit pleinement dans le Plan Climat et la démarche de sobriété de Concarneau Cornouaille Agglomération, le territoire démonstrateur.

La mission Inddigo
Notre mission s’articule en 4 volets :
  • Méthodologie : co-construction du cadre de l’expérimentation
  • Animation : organisation d’ateliers et échanges avec les acteurs inscrits dans la démarche
  • Pilotage : management du projet et bilan de l’expérimentation
  • Capitalisation : construction d’une base d’enseignements, de documentations et de retours d’expériences

Cette mission basée sur la coopération territoriale se déroulera jusqu’à fin 2023 et aboutira sur un guide, publié par l’ADEME, à destination d’autres territoires en 2024 pour faciliter et encourager la mise en œuvre de démarches low-tech territoriales.


Pour la mener à bien, nos experts Bâtiments, Énergies, Déchets, Mobilité et Biodiversité, pourront s’appuyer sur les premiers enseignements de notre projet de R&D dédié aux low-tech. Ils seront également accompagnés par notre filiale Pikaia, spécialisé dans l’accompagnement des organisations résilientes et les nouveaux modèles économiques, et notre partenaire de Transitions&Co, facilitatrice en intelligence collective au service de la transition.



Les premiers résultats de l’expérimentation
Sur le premier semestre 2023, des réflexions ont fortement avancé et des projets ont même déjà vu le jour autour de plusieurs problématiques :
  • Réduction des consommations énergétiques liées la production d’eau chaude
  • Réduction de l’usage des véhicules thermiques
  • Réduction de l’empreinte carbone du territoire par l’optimisation des déplacements locaux
  • Baisse des charges opérationnelles de la cidrerie locale
  • Nouvelles pratiques de consommation, transformation et production alimentaire locale
  • Diffusion de la « culture low-tech » du territoire et appropriation de la démarche
Pour informer de l’avancée de l’expérimentation, le Low-tech Lab a consacré, en septembre 2023, le premier numéro de « La Gazette de l’expérimentation » à la démarche.  La publication est accessible sur le site du Low-tech Lab.